Russie : Macron tente un rapprochement
Emmanuel Macron l’a promis : il reviendra en Russie « si l’équipe de France passe les quarts de finale » de la Coupe du monde qui démarre le 14 juin. Une annonce lancée à la fin de sa conférence de presse commune avec Vladimir Poutine, au palais Constantin, près de Saint-Pétersbourg. Un geste d’amitié sur un sujet sensible, alors que les Britanniques boycotteront l’événement en riposte à l’empoisonnement de l’ex-espion russe Sergueï Skripal et de sa fille.Pour sa première visite dans le pays des tsars, les 24 et 25 mai, le chef d’Etat français a cherché à mettre en lumière les convergences, actuelles ou envisageables, avec la Russie, quitte à minorer les points de discorde, bien réels pourtant. Pas de « diplomatie des câlins » ou des « hugs », comme en Inde ou aux Etats-Unis, mais une diplomatie des petits pas censée permettre d’arrimer la Russie à l’Union européenne plutôt qu’à la Chine ou l’Iran. Paris, comme Berlin et Rome, semble pour cela prêt à un compromis sur le dossier ukrainien, abcès de fixation des tensions russo-européennes depuis 2014. L’analyse élyséenne repose sur la nouvelle centralité acquise par les Russes au Moyen-Orient. Nucléaire iranien, guerre en Syrie, tensions israélo-iraniennes : aucun de ses sujets, dont le ...
