Ronit Elkabetz, cinq ans déjà !

Emportée il y a cinq ans, Ronit Elkabetz rejoint le panthéon des stars disparues trop tôt. Avec sa trilogie : Prendre femme, Shiva et le procès de Vivian Amsalem, elle aura signé trois des plus beaux films du cinéma israélien. Portrait intime Ronit…Cinq ans déjà… le printemps était si doux cette année-là, les flamboyants jacarandas ployaient sous le poids de leur branches violettes et semblaient rendre un dernier hommage au cercueil de Ronit Elkabetzqui entrait triomphant dans le cimetière de Kiryat Shaul, près de Tel-Aviv. J’assistais, comme un témoin muet, à cet étrange enterrement où se pressait la fine fleur de tous les acteurs israéliens… Ils se sont tant aimés. La plupartont joué dans ses films. Mais ce souvenir s’estompe et jette un voile de lumière sur ce tragique événement. Je pense à la scène qui ouvre le film de Mankiewicz, La Comtesse aux pieds nus, avec Ava Gardner. Son enterrement, c’est à peu près la même atmosphère… Elle aurait aimé, oui. Je revois son frère Schlomi terrassé par le chagrin caché derrière un arbre, et qui ne veut pas être là. Avec Yaël Abecassis, autre star, nous avions ri nerveusement, en jouant bêtement avec un tuyau d’arrosage, en nous lavant les mains comme le veut la tradition juive, après l’inhumation. D’autres acteurs s’étaient joints à nous : une véritable scène digne des films de Ronit. Elle nous aurait poussés, avec son allure fantomatique et éthérée. Le temps me ramène à ces années sombres, elle essayait alors de faire carrière ailleurs, sa jupe noire et longue battait le pavé par ...

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