Richard Prasquier : Quand le déni devient négationnisme
L’Europe, ce continent que nous aimons, est dans une mauvaise passe : l’antisémitisme, dont nous pensions tous qu’il allait disparaître, est en pleine augmentation. Ce virus mutant s’exprime aujourd’hui dans l’opposition à l’identité collective du peuple juif et à l’existence de l’Etat d’Israël. En mars 2016, dans un discours magistral, Michael Gove, ministre de la Justice du Royaume-Uni, a nommé « la » chose sans circonlocutions. En ce soixante-huitième anniversaire de son indépendance, l’Etat d’Israël, miracle humain, scientifique et économique, garde dans le monde non-juif des amis capables. Et il vaut mieux affronter la jalousie et la haine que de quémander la compassion et subir le mépris.Israël, puissance militaire, c’est là la vraie cause de l'antisionisme et c’est là la meilleure garantie de sa pérennité. Je suis fier que Tsahal ait envoyé devant la justice un soldat qui a tué de sang froid un terroriste blessé. Je suis fier qu’un Prix d’Israël ait été attribué à un antisioniste notoire, David Shulman, spécialiste des langues dravidiennes. Et je suis fier qu’un général se soit inquiété, le jour de la Shoah, des pulsions racistes de certains israéliens : l’intégrité morale est une force pour une société et son armée. Elle ne dispense pas, évidemment, de rejeter tout angé ...