Richard Prasquier: Les défis de la lutte contre l’antisémitisme

Dans son brillant exposé à l’Assemblée Générale du CRIF le 14 juin dernier, le préfet Gilles Clavreul, délégué à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, a présenté les mesures qui allaient être appliquées, après avoir rappelé sans fard les dysfonctionnements auxquels il fallait se confronter.La gravité de la situation semble enfin reconnue. Beaucoup de temps a été perdu : treize ans après « les territoires perdus de la République », onze ans après les rapports Ruffin et Obin, ces textes à certains égards prophétiques dont on n’a pas tenu compte. Et notamment le constat que l’antisionisme - je préfère le terme israélophobie, mais chacun comprendra - est la forme contemporaine de l’antisémitisme, ce monstre aux déguisements multiples. Ces textes bousculaient les idéologies dominantes et les féodalités intra ministérielles : il était plus commode de les oublier. La détestation d'Israël, elle, s’est généralisée de plus belle avec les conséquences que l’on sait.Il y a peu encore, le CRIF expliquait à un monde anglo-saxon sceptique que la France n’était pas un pays antisémite mais qu’il y avait de l’antisémitisme en France. Cette triste « spécificité française » n’en est plus une, et cela est malheureux : il n’est que d’entendre l’ancien grand rabbin du Royaume-Uni, Lord Sacks, prévoir la future disparition du judaïsme en Europe. Il n’est que de voir la situation dans les campus de l’ouest des USA où des étudiants juifs n’osent plus exprimer de soutien à Israël par crainte de représailles ...

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