Richard Prasquier : Les attentats de Toulouse et le temps des désillusions

D’autres crimes ont électrisé notre actualité, et c’est sous leur lumière qu’il faut  réfléchir sur les attentats de Toulouse. Président du CRIF, j’ai vécu ces événements dans l’hyperactivité exacerbée d’un cauchemar éveillé, où brillaient quelques lueurs d'espoir. Car j’ai admiré l’acharnement des services de police, la dignité de la classe politique  suspendant la campagne présidentielle, l’empathie pour les familles, les appels à la cohésion au nom du « plus jamais ça ». Mais j’ai vite compris que les partis pris et  la maladie du déni continueraient. Invité à TF1, critiquant ceux qui par leurs recensions biaisées avaient conforté un Merah prétendant «venger les enfants de Gaza », j'espérais lancer un débat, j’ai reçu une lettre scandalisée du syndicat des journalistes.Après les espoirs, il y eut donc des désillusions.La première concerne la sécurité. Nos services  étaient, pensait-on, les meilleurs du monde, qui avaient évité à la France les massacres de New York, Londres ou Madrid. L’assassinat d’Ilan Halimi, pourtant, n’avait  pas été  qu'une erreur de psychologie, mais une faillite du renseignement. Et les jeux  de Merah avec les services de police, ses proches qu’on retrouve en Syrie, son frère qu’il a fallu quatre ans pour envoyer aux ...

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