Richard Prasquier : Le 11 septembre et le monde d’aujourd’hui
Quinze ans déjà… Sans le malaise de Hillary Clinton au cours de la cérémonie commémorative, le 11 septembre 2016 serait passé inaperçu. Les reconstructions sur le site des tours en ont fait des passages obligés pour les touristes. Ils y voient une histoire de drames et d’héroïsme et non une histoire politique, car les lieux de mémoire honorent les victimes, mais estompent les donneurs d’ordre. Quinze ans après la chute de Berlin, le travail de mémoire était déficient, mais l’idéologie nazie était devenue politiquement insignifiante. Quinze ans après le 11 septembre 2001, les auteurs des attentats sont plus que jamais des modèles. Leurs admirateurs leur empruntent leur vision de l’Islam, celle dont les tartuffes s’obstinent à dire qu'elle n'a "rien à voir avec l’Islam". Les représailles américaines contre Saddam Hussein, responsable de tous les crimes mais pas de celui du 11 septembre, finirent par la tragique pantalonnade d’un Irak livré aux chiites et ouvrant en réaction la voie à Daech. L’Afghanistan et ses montagnes épuisèrent les alliés américains comme ils l’avaient fait pour les soviétiques. La nonchalance d’Obama succéda à l’interventionnisme brouillon de Bush. Personne n’osa s’en prendre aux deux vrais mécènes du terrorisme islamique, l’Iran (Amia 1994) et l’Arabie Saoudite, dont depuis le roi Fayçal, les ...