Richard Praquier: 3 ans après l’attaque de Toulouse, nommer et agir contre l’antisémitisme

C’était il y a trois ans. Le 19 mars 2012, Mohamed Merah assassinait Jonathan Sandler, ses deux fils Arieh et Gabriel, et la petite Myriam Monsonégo. Huit jours auparavant il avait tué l’adjudant Imad ibn Ziaten, puis les militaires Mohamed Legouad et Abel Chennouf et blessé le caporal Loïc Leber. Ne les oublions pas.A Toulouse en novembre 2012, François Hollande fustigeait l’antisémitisme, notamment sur les réseaux sociaux, et déclarait qu’aucun parent ne devrait craindre d’envoyer ses enfants à l’école.Nous n’y sommes pas. Les mesures de sécurité sont désormais remarquables, mais la vie juive ne peut s’exercer que sous protection. Et tous ne peuvent pas être protégés. Comme président du CRIF, j’ai vécu avec intensité la tragédie de Toulouse. Je revois, à l’Elysée, alors qu’on ignorait le nom de l’assassin, le Président du CFCM s’insurger de ce que certains évoquent la responsabilité d’un musulman : « Impossible, monsieur le Président, l’Islam est une religion de paix ! ». Deux jours plus tard, fin de la cavale de Merah, retour à l’Elysée ; la messe était dite, si je puis m’exprimer ainsi. Merah avait tué au nom de l’Islam, et Mohamed Moussaoui expliquait aux journalistes  que cet Islam-là n’était pas le sien. Mais ensuite certains ont prétendu que l’Islam était la première victime de Mohamed Merah…Trois ans plus tard, les mêmes esquives (« cela n’a évidemment rien à voir avec l’Islam »), jusqu’au discours du Premier ministre qui a nommé l’Islamisme radical. Pourquoi cette dénégation qui élargit le boulevard tracé devant le Front National, ce boulevard que nous ne devons pas em ...

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