Reprise des négociations israélo-palestiniennes

Les négociations sont déjà entrées dans une deuxième étape avec une série de rencontres tenues jeudi 15 août, à Jérusalem. A l'issue des conversations, le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a déclaré benoîtement : « Il est prématuré d'affirmer si nous avons ou n'avons pas accompli quelque chose ». « Nous espérons, a-t-il ajouté, que dans quelques jours, nous pourrons apporter des réponses que nous pourrons présenter au public ».   En fait, tout est dit dans cette simple phrase. Tout le monde discute et personne, pas même Barack Obama, ne sait où ces pourparlers vont mener. Les Américains ont, une nouvelle fois, commis l'erreur de présenter un calendrier. Ainsi, les négociateurs ont-ils neuf mois pour aboutir mais la Maison-Blanche de préciser qu'il ne s'agissait pas d'une date butoir sachant que toutes les dates butoirs précédentes ont échoué. L'idée même d'une date butoir de neuf mois après cent ans de conflit est inepte. « On ne discute pas une montre à la main », avait coutume d'affirmer Ytzhak Rabin. Or, les Américains eux-mêmes n'ont pas d'intention claire dans cette affaire au-delà des slogans habituels. Au point qu'André Caspi, l'un des meilleurs spécialistes français de la politique américaine, affirme que Washington pousse aux négociations parce que l'Amérique « ne fait rien ailleurs au Proche-Orient ». Selon lui, les Etats-Unis ne renouent pas avec l'activisme des années Clinton ou Bush père, ils masquent leur absence totale d'engagement sur la scène proche-orientale.   Dans le même temps, Israéliens et Palestiniens suivent le mouvement pour ne pas braquer le puissant parrain américain mais aucun d'entre eux ne croit sérieusement qu'il y aura deux Etats, un Etat israélien et un Etat palestinien, vivant côte à côte et en paix, dans ...

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