Reportage au cœur de la manifestation propalestinienne de samedi: « Ah, si c’était organisé par les sionistes… »
Entre les croix gammées peintes sur la statue de la République, les drapeaux du Hamas et du Califat islamique, les agressions de journalistes et les jets d’objets divers sur les forces de l’ordre, la manifestation interdite par le préfet ne fut pas le succès attendu par les organisateurs. Enfin pas de tous. Les émeutiers ne font que courir Sur place, les impressions sont mitigées. Interdite à la circulation et pleine à moitié de manifestants, la Place de la République semble immense. Mais les CRS ayant bloqué chaque boulevard la desservant, on se sent un peu pris au piège. Et ce d’autant qu’ici et là la foule semble parcourue de frissons et d’étranges sursauts. Ce sont les casseurs qui la traversent en courant en évitant bobos et militants de gauche plus âgés, et qui se dirigent à cent ou deux cents, vers les endroits « où ca chauffe ». Un photographe passé à tabac Si 10 casseurs tentent de forcer les portes de l’hôtel Crowne Plaza, ils sont immédiatement rejoints par une centaine d’excités réagissant comme un seul homme. Si une compagnie de CRS commence à se prendre quelques cailloux, déterrés ici ou là sur la place, une foule les rejoindra pour leur balancer tout ce qui leur tombe sous la main : bouteilles d’eau, morceaux de bois, motte de terre, et même un appareil photo. Ce dernier, encore au cou de son propriétaire reporter il y a encore quelques secondes, s’est retrouvé propulsé sur une camionnette de CRS sous l’acclamation d’une partie de la foule. Le journaliste à cheveux longs, lui, a rapidement été évacué et escorté par des organisateurs qui l’ont très certainement sauvé d’un passage à tabac en règle mené par trois ou quatre personnes. Les autres étaient en train d’arriver… "La ligne 9 appartient aux sionistes"Quel travail pour les organisateurs malgré tout ! ...
