Religion: quand le fossé se creuse dans une même famille
Jérémy a 22 ans et mange depuis quelques mois strictement casher. En un an, il a progressivement modifié toute son alimentation. « Je fréquentais des cours de Torah le soir. J’avais envie de progresser dans la pratique de mon judaïsme, et la cacherout était une étape importante ». Alors que ses parents se contentent d’une surveillance rabbinique sur les produits carnés, Jérémy a mis la barre un peu plus haut. « J’ai commencé par arrêter d’aller dans les restaurants non casher, même pour y manger du poisson, puis je suis passé à l’étape des laitages et des gâteaux surveillés ». Depuis, rien ne rentre dans la bouche du jeune étudiant en droit sans qu’il n’y ait de tampon rabbinique, et même la vaisselle soulève des difficultés. « C’est parfois très difficile, continue-t-il. Ma mère cuisine souvent des plats avec du fromage non casher, me contraignant à refuser ce ...