Reconnaissance du génocide arménien: pourquoi Israël demeure dans l’ambiguïté
En politique, on le sait, il y a la raison du cœur et la raison d'Etat. Et les deux vont rarement de pair. Pour Israël, la reconnaissance du génocide arménien aurait dû aller de soi. Mais dans un environnement hostile, il fallait également préserver la susceptibilité d'un allié stratégique aussi important que la Turquie. Israël a donc choisi de mettre sous le boisseau la tragédie du peuple arménien, dont il comprend pourtant mieux que quiconque l'ampleur et la gravité. Durant les années fastes des relations israélo-turques, le sujet qui fâche a d'ailleurs été soigneusement évité. En 2000, le député Meretz Yossi Sarid, alors ministre de l'Education du gouvernement d'Ehud Barak, est le premier à introduire l'étude du gé ...