Raphaël Draï: Obama, le pouvoir et la responsabilité

Quoi qu’il en laisse montrer, la victoire de Benjamin Netanyahou constitue une nouvelle et cuisante défaite pour Barack Obama. Comme la vie eût été plus simple pour lui avec un pouvoir bicéphale sous les traits de Isaac Herzog et de Tsipi Livni qui n’auraient pas attendu six mois pour se disputer le pouvoir, l’administration américaine sachant alors en jouer pour faire prévaloir les vues que l’on sait au Proche-Orient et dans le conflit israélo-palestinien. Il est vrai que le défi lancé à l’actuel président américain par le Premier ministre israélien devant le Congrès des Etats-Unis était pratiquement sans précédent. Benjamin Netanyahou n’a en effet rien fait d’autre que de donner sur place une leçon de stratégie mondiale, diplomatique et nucléaire, à l’homme qui passe pourtant pour le plus puissant de la planète. Mais cette image là n’est qu’une image. Le temps n’est plus où, comme en 1956 lors de l’expédition de Suez, il suffisait au Président Eisenhower de froncer le sourcil pour que les armées anglaise, française et israélienne stoppent net leur offensive contre le régime de Nasser. Aujourd’hui, Barack Obama n’impressionne plus personne et ce n’est pas en s’en prenant à Benjamin Netanyahou qu’il donnera le change sur ce plan. Sous ses deux mandats, le premier commencé en fanfare à l’Université du Caire, le pouvoir des Etats-Unis aura été érodé comme jamais. Il ne suffit pas d’évoquer la calamiteuse gestion des « printemps arabes » où il faut reconnaître que l’ancienne secrétaire d’Etat, Hillary Clinton, n’y fut pas pour rien non plus. En réalit ...

Vous devez être connecté(e)(s) pour accéder au contenu du journal

Je me connecte

Supplément du journal

Petites annonces

Votre annonce ici ? Ajouter mon annonce

Publicités

Bouton retour en haut de la page

Vous ne pouvez pas copier le contenu de cette page