Rabbin Michaël Azoulay: Pour une définition de la communauté juive

La Torah, comme à son habitude, ne donne pas de raison à ce commandement, mais nos sages ont proposé plusieurs explications à ce rite « bucolique ». La plus connue d’entre elles, mais mesure-t-on réellement sa portée, consiste à voir dans ces quatre espèces les quatre sortes de juifs qui composent le peuple juif. Le cédrat, comestible et dégageant une odeur agréable, représente le juif « complet » qui s’adonne à l’étude des textes religieux du judaïsme et dont la vie est régie par le Choul’han ‘aroukh (codification de la loi juive rédigée par rabbi Joseph Caro et annotée par rabbi Moïse Isserles). Le palmier symbolise le juif instruit mais non observant (il produit des dattes que l’on consomme, mais il n’a pas de parfum). Les branches de myrte (au parfum agréable mais non comestibles) renvoient au juif pratiquant « traditionaliste » qui n’étudie pas la Torah. Enfin, les branches de saule, ni consommables ni odoriférantes, correspondent au juif qui, ni n’étudie, ni ne pratique. S’il venait à manquer une seule de ces quatre espèces, y compris la dernière, la mitsva (commandement) ne pourrait être accomplie. Lorsque l’on prononce le mot communauté, l’on pense intuitivement aux personnes qui fréquentent plus ou moins régulièrement les synagogues. On a ainsi tendance à oublier que l’immense majorité de notre communauté ne les fréquente pas, ou très épisodiquement. Cela reviendrait ainsi à dire que cette majorité « absente » ne fait pas partie de la communauté. Or, cette approche de la communauté est réductrice et exclusive, tout en comportant indéniablement une part de vérité. Réductrice parce qu’il existe bien d’autr ...

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