Quand André Neher comparait l’esclavage égyptien à l’univers concentrationnaire nazi
Sur Moïse, fils d’Amram le Levite,le prince des prophètes d’Israël, le libérateur des esclaves hébreux de l’Egypte, le législateur des Dix Commandements et de la Loi du Sinaï, le messager du monothéisme éthique, des centaines de livres savants ou de vulgarisation, apologétiques ou polémiques, ont été publiés au cours du XXème siècle par des archéologues, des linguistes, des historiens, des paléographes, des historiens, des romanciers, des exégètes, des philosophes, des théologiens de toutes tendances et sensibilités. Qu’est-ce qu’on pouvait dire, en 1956, de vraiment nouveau, original, inédit, sur le grand personnage de l’Exode ?C’est le pari audacieux d’André Neher (1914-1988), le grand savant juif français, figure majeure de l’école de pensée juive d’expression française et avocat de la cause de la renaissance d’une culture juive vivante et dynamique après l’horreur de l’occupation et de la déportation. Dans son livre « Moïse et la vocation juive », qui peut être considéré comme une réponse au « Moïse et le Monothéisme », publié par Sigmund Freud, à Londres, en 1939, Neher propose une analogie étonnante, qui suscitera beaucoup de polémiques et de réactions indignées dans le cercle des ...