Pourquoi la Turquie persiste dans la négation du génocide arménien

C’est pourquoi en 2015 encore, la négation pure et simple souvent, la minimisation au mieux, transcendent les clivages politiques turcs, pourtant très violents. L’erreur à ne pas commettre consiste à attribuer le refus de reconnaissance du génocide à l’orientation islamo-conservatrice du parti au pouvoir, l’AKP du président Erdogan. En se bornant, en 2014, à exprimer ses « condoléances » aux descendants des victimes de ce qu’on nomme là-bas les « événements de 1915 », sans reconnaître l’existence du génocide ni a fortiori présenter d’excuses de l’Etat turc, celui-ci n’agit pas différemment du principal parti de l’opposition de gauche, le CHP. L’héritier du kémalisme laïc et du nationalisme « éclairé » refuse lui aussi toute reconnaissance du génocide et vient de rappeler à l’ordre une de ses candidates aux législatives du 7 juin prochain, la Stambouliote d’origine arménienne Selina Dogan, qui demandait à la Turquie de reconnaître les faits et « d’arrêter la victimisation ».`Le génocide arménien a été planifié et exécuté par le gouvernement « Jeune turc », moderniste, pro-occidental (pro-allemand, en particulier) et dont la majorité des cadres était peu portée sur un islam rigoureux, mais considérait que le pays était par essence de culture ...

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