Pour une nouvelle police
Brutes un samedi, proies le samedi suivant : tel est le destin des policiers en cet automne où pleuvent les coups. Le 21 novembre, une escouade sadique s’acharne sur un producteur de musique noir. Un tabassage effrayant, l’une des pires bavures constatées depuis longtemps, et l’on frémit en songeant à toutes celles qui n’ont jamais été éventées, faute d’images. Le 28 novembre, des militants gauchistes agressent les forces de l’ordre à la fin d’une manifestation, avec cette rage coutumière aux « blacks blocs ». Ces anarchistes se disent « antifa » alors qu’ils sont les nouveaux fascistes, appliqués à saper la démocratie par la violence. Mais ce choc des images n’aboutit pas à un match nul. S’il est dans la nature des casseurs de casser, la violence gratuite est intolérable chez les policiers. Si le recrutement ne parvient pas à détecter les cogneurs et les racistes, c’est que les concours sont inadaptés. Si les mois de for ...