Pour une loi réparatrice
Le saisissement… La sidération… Et une profonde tristesse. Ce sont ces sentiments qu’a éveillés instantanément le rendu de la Cour de cassation au sujet de l’assassin de Sarah Halimi, Kobili Traoré, dont elle a conclu à « l’irresponsabilité pénale ». Les experts ont prétendu que le coupable souffrait de « bouffées délirantes » au moment du meurtre de sa voisine juive, frappée et défenestrée aux cris de « Allah Akbar ! », circonstance suffisante à leurs yeux pour abandonner tout procès. Nous voudrions dire ici notre colère. Tous les républicains sincères que compte ce pays sont blessés en leur tréfonds par une décision si injuste, qui ruine gravement une promesse inscrite au cœur du pacte démocratique et dont l’institution judiciaire devrait être la gardienne : le droit à la vérité. Comme l’a écrit avec justesse le grand rabbin de France, Haïm Korsia, « pourquoi se prive ...