Philippe Oriol : « Résolument moderne, le musée Dreyfus veut contribuer à la réflexion sur des questions actuelles »

Historien, spécialiste de l’affaire Dreyfus, Philippe Oriol est désormais aussi le directeur du musée Dreyfus qui a ouvert ses portes le 28 octobre à côté de la maison Zola. Si l’affaire Dreyfus constitue un moment fondamental de l’histoire de France, sa compréhension devrait aussi amener, selon lui, à réfléchir sur toutes les discriminations d’aujourd’hui. Pourquoi fallait-il un musée Dreyfus ? Philippe Oriol : La réponse me semble évidente pour au moins deux raisons. D’une part, parce que l’affaire Dreyfus est un moment important de l’histoire de France, indépendamment de ses enjeux, de ses impacts et de ses représentations. Il fallait un lieu dédié à son souvenir et à sa mémoire. Assez curieusement, ce musée est le premier musée permanent exclusivement consacré à l’affaire Dreyfus alors que c’est un événement important dont on parle fréquemment. La deuxième raison, est que « cette affaire est loin d’être finie », comme le disait Charles Péguy. Elle porte en elle la possibilité de faire réfléchir un certain nombre de personnes sur des questions qui nous préoccupent parce qu’elles demeurent préoccupantes. Les questions de l’antisémitisme, du racisme, de la xénophobie, du respect de l’autre, de la République, la démocratie, la laïcité… Comment ce musée Dreyfus a-t-il été pensé ?P.O. : Nous avons décidé de faire un musée qui, dans sa scénographie, est résolument moderne pour donner envie de s’intéresser à l’histoire et de contribuer à la réflexion sur des questions globales et actuelles. Il ne s’agissait pas simplement de dire et de montrer l’affaire Dreyfus - chose qui à mon avis demeure quasi impossible à faire réellement vu sa complexité - mais de mettre en avant des choses importantes. Et ce, en visant un public jeune, des ...

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