Philippe : horizons et ambitions
Comme ceux que l’on admire depuis les rivages de sa ville du Havre, les « horizons » d’Édouard Philippe sont brumeux. Mais, puisqu’il a baptisé ainsi, non sans poésie, son parti politique, écarquillons les yeux et cherchons à voir aussi loin que lui. Le premier horizon, c’est bien sûr le printemps 2022. Ce n’est même pas un horizon, c’est l’obstacle sous notre nez, le tourbillon dangereux devant la proie de la France. Sagace, l’ancien Premier ministre connaît, en vue de cette échéance, l’improbable, le possible et le certain. L’improbable est un renoncement d’Emmanuel Macron, qui lui laisserait le champ libre dans la course à l’Élysée. Mais si le président sortant est empêché de se représenter par des troubles sociaux ou par un discrédit majeur, il est peu probable que les Français maintiennent un de ses proches au pouvoir, même le populaire Philippe. Si Macron est bala ...