Patrick Braoudé : « J’ai choisi la comédie pour faire rire ma mère »

Actualité Juive : Plusieurs membres de votre famille sont artistes. Serait-ce un gène familial ?Patrick Braoudé : Oui, mais je ne l’ai su que tard et par hasard. J’avais écrit le scénario du film « Black Mic-Mac »dans lequel je devais jouer. Le producteur a voulu qu’un ami de Jacques Villeret, l’acteur principal, prenne ma place. Quand j’ai annoncé son nom -Daniel Russo-  à ma mère, elle m’a révélé qu’il était comme elle un Pinkwasser, l’un de mes cousins. J’ai alors rencontré sa sœur, Françoise Pinkwasser, qui, elle aussi, est actrice. A.J.: Et votre enfance ?P. B. : Une enfance parisienne, protégée, dans une famille  laïque marquée par le souvenir de la Shoah. 65 membres de la famille avaient péri à Auschwitz. Mais on n’en parlait pas à cette époque et on ne prononçait jamais le mot Auschwitz. On disait Pitchipoï. Mais je savais. Ma famille se résume à un arrière-grand-père rabbin, un grand-père bolchévique et un père athée. A.J.: Pourquoi avoir choisi la comédie ?P. B. : Je voulais faire rire ma mère, dépressive, marquée par la disparition de toute sa famille dans les camps. A.J.: Comment réalisez-vous ce devoir de la mémoire que vous qualifiez d’essentiel ?P. B. : Je suis très actif sur les réseaux sociaux afin que la Shoah ne soit jamais oubliée. Ce sera le sujet de mon prochain film. L’histoire de ma génération qui a été élevée avec cette Shoah dans la tête et qui doit vivre avec.A.J.: Qu’est-ce qu’être juif pour vous ?P. B. : J’ai été laïc jusqu’à 30 ans. Je n ...

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