Pas de majorité pour Rohani
Une chambre fragmentée, un rapport de force partiellement rééquilibré, des batailles en perspective. Tels sont les principaux enseignements du second tour des élections législatives iraniennes, tenues le 29 avril. Deux mois après un premier round qui avait vu les candidats soutenus par le président Hassan Rohani talonner les ultra-conservateurs, 68 sièges devaient encore être attribués là où le quorum de 25% de participation n’avait pas été atteint. La thèse d’un succès de la « liste Espoir », avec 122 des 290 sièges en jeu, mérite d’être largement modulée. Symbole du recul des ultra-conservateurs, dominants depuis 2004 au Majles et qui ne contrôlent plus que 86 sièges, cette liste présentée comme modérée se présente en réalité comme un agrégat assez sophistiqué de conser ...