Parachat Vayéra : L’élection d’Israël, une exigence éthique
La paracha Vayéra s’ouvre sur l’image bien connue d’Abraham, qui reçoit la révélation divine tandis qu’« assis à l’entrée de sa tente dans la chaleur du jour », il guette d’éventuels voyageurs pour les accueillir chez lui. Image symbolique de ce ‘hesed, cette ouverture généreuse, cette disponibilité aux autres qui est la marque spécifique d’Abraham, le premier Hébreu. Et qui constitue l’un des fils directeurs de notre Paracha.Le ‘hesed est manifeste au niveau de la littéralité du texte , à travers l’empressement d’Abraham qui court vers les trois voyageurs, les supplie d’entrer, de se laver et de se reposer, se dépêche de commander des gâteaux à Sarah et de faire apprêter « un jeune taureau ». Mais il est creusé par les commentaires, qui lui donnent un relief et une signification accrus. Ainsi, selon Rachi, la scène se passe le troisième jour après la circoncision, évoquée dans le chapitre précédent, alors que le patriarche est affaibli par l’intervention et souffrant : en d’autres termes, il fait passer le devoir d’accueil de l’étranger avant sa santé et son confort personnel. Mais le commentateur va plus loin en proposant une lecture audacieuse de la supplique qu’Abraham semble adresser aux voyageurs au verset 18,3, les priant d’acce ...