Parachat Vaéra: la crise de la délivrance?

Nous (1) voyons à la fin de la Paracha précédente: Chemoth, que la première étape de la délivrance s’est soldée par un douloureux échec. La première intervention de Moïse et Aaron auprès du Pharaon a eu pour conséquence un renforcement de l’oppression. Les chefs de corvée se retournent violemment contre Moïse et Aaron: «Que l’Eternel vous regarde et vous juge, vous qui nous avez mis en mauvaise odeur auprès de Pharaon et de ses serviteurs, en mettant le glaive dans leur main pour nous faire périr!»(Exode 5, 21). Moïse à son tour, ne craint pas d’interpeller D. lui-même: «Mon D., pourquoi as-Tu fait du mal à ce peuple? Pourquoi donc m’avais-Tu envoyé? Depuis que je suis allé chez Pharaon pour parler en Ton nom, il a fait du mal à ce peuple, et Tu n’as point sauvé Ton peuple!» (id, id, 22 et 23).Moïse apostrophe D. en Lui parlant d’abord de «ce» peuple, puis de «ton» peuple. Ce faisant, il renvoie à la relation et au souci dont D. avait témoigné précédemment à l’égard des hommes. A la manière dont D. lui avait parlé au Buisson Ardent: «J’ai vu, J’ai vu l’humiliation de mon peuple qui est en Egypte; j’ai entendu sa plainte contre ses oppresseurs, Je sais ses souffrances» (id,3,7). Comme si Moïse venait confronter D. à Lui-même en lui disant en quelque sorte: «Où est passée l’empathie que Tu déployais alors? La violence de la protestation de Moïse tenant moins à la présentation des faits eux-mêmes qu’au ton employé: il se dégage de la déception, du reproche, de l’ironie même. C’est sans nul doute un moment dangereux de la relation de Moïse à D.. Il avait déjà pris beaucoup de ris ...

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