Parachat Noah. L’orgueil des hommes de la génération de Babel

En 1602, Rabbi Ephraïm Luntshits, notoirement connu pour son intégrité morale et pour ses prêches visant à dénoncer l’éthique superficielle qui désorganisait la vie des communautés juives d’Europe de l’Est, fit publier son plus célèbre ouvrage, le Keli Yaqar (signifiant « précieux ustensiles »), un commentaire biblique dont nous  nous inspirerons, afin de parfaire notre compréhension  de l’épisode de la tour de Babel[i] dans la paracha Noah que nous lirons cette semaine.« Toute la terre avait une même langue et des paroles semblables » (Genèse 11-1). Rabbi Ephraïm Luntshits dégage de ce verset et de la dispersion qui suivit l’enseignement suivant: si le rassemblement des tsadikim (des justes) est une bonne chose pour l’humanité, c’est parce qu’ils agissent lechem chamaïm, dans le but de sanctifier le Nom de D., sans que leur individualité ne vienne contrecarrer leur unité. A l’inverse, le rassemblement des réchaïm (des méchants) est une mauvaise chose pour le monde,  car, en dépit du fait qu’ils prétendent être inspirés par le même souci d’unité, ceux-ci se laissent dominer par ce mauvais esprit qu’est l’orgueil fondé sur le besoin de se sentir meilleur que son prochain. Lorsque les habitants d’une cité sont tous animés par un tel sentiment, ils sont incapables de se conduire lechem chamaïm et leur coexistence dans un même lieu ne peut que générer discorde et destruction.Et pourtant, les hommes de la génération de Babel recherchaient la fraternité et la paix régnait entre eu ...

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