Parachat Michpatim: La Torah et le maintien (provisoire) de l’esclavage
Après avoir donné la Torah aux Enfants d’Israël, D. explicite pour eux les dispositions du droit hébraïque :»Et voici les statuts ...» (Exode 21,1). A notre grand étonnement, la première loi qui édictée concerne l’esclave hébreu! Comment comprendre ce qui apparaît à première vue comme un vrai paradoxe , voire comme une provocation? En effet, D. vient de libérer les Enfants d’Israël d’Egypte où ils étaient esclaves, puis de leur donner une Torah , une Loi qui vient parachever la libération. Il n’est en effet d’homme libre, si cette liberté n’est encadrée par une Loi, un droit. Des droits et des devoirs. La vraie liberté est à ce prix.D.ieu vient de prononcer au Sinaï les Dix Paroles. La première de ces paroles est énoncée ainsi : «Je suis l’Eternel ton D. qui t’ai fait sortir d’Egypte , de la maison d’esclavage.»(Ex.20,2). La Révélation s’inaugure par une Parole qui pose D. à la première personne, d’abord comme un D. libérateur , qui a fait sortir les Hébreux de leur condition d’esclave. L’objet de la libération de l’Egypte, l’objet de la Révélation divine au travers de la promulgation de la Loi , est que chacun ait pour exigence d’advenir à sa condition d’homme véritablement libre.Dans un tel cadre, pouvait-on imaginer même un instant qu’il puisse être question d’esclavage ou d’esclaves dans une société régie par le Torah? Le fait même que le statut d’esclave puisse persister dans le droit juif, n’est-il pas une offense au premier commandement , et à D. lui-mê ...