Parachat Chemini: Nadav et Abihou ou l’histoire d’un échec

Dans la Paracha Chemini s’achève une première grande division du livre de Vayikra, consacrée d’une part aux sacrifices, et d’autre part à la promulgation de lois relatives au Sacerdoce. Avant d’aborder une seconde partie consacrée essentiellement à l’établissement de distinctions entre le pur et l’impur, la Torah nous fait assister aux cérémonies d’investiture d’Aaron et de ses fils. Mais un incident vient troubler la joie suscitée par l’inauguration du Sanctuaire. C’est la mort de Nadab et Abihou, fils d’Aaron, punis pour avoir introduit un feu profane. Pour avoir selon la Tradition (1) , pris une initiative qui ne le leur revenait pas , par amour de D. , dans un élan de spontanéité et d’enthousiasme. Le dénouement malheureux de cette démarche, le refus d’agrément que D. oppose à ces jeunes gens pourtant pleins de bonnes intentions, n’est évidemment pas sans rappeler l’épisode relaté au début du livre de la Genèse, du rejet par D. de Caïn et de son offrande (Genèse ch.4 ).Sans doute convient-il , pour bien saisir l’esprit de la démarche religieuse préconisée par la Torah dans son ensemble , du culte sacrificiel dont les modalités sont inscrites avec un tel souci du détail dans le livre de Vayikra , de revenir à ces exemples «en négatif» , de refus d’agrément.L’exemple princeps à cet égard étant évidemment celui de Caïn et Abel , puisqu’il s’agit du premier geste religieux relaté dans la Bible. Or, c’est l’histoire d’un échec qui nous est relaté là, dont il nous faut à jamais tirer les leçons,car il serait illusoire de penser que nous sommes à l’abri des errements de Caïn. Et même si Abel et son offrande ont été acceptés par D. , c’est quand même d’un échec qu’il s’agit , puisque c’est ici aussi que s’inaugurent la violence et le meurtre. Se rapprocher de D. en s'éloignant de ses frèresCe qu’il est important de noter, c’est que si la Torah évoque pour la première fois la notion d’un culte possible rendu à D. , en même temps qu’elle pose ,- pour la première fois aussi -, le problème de la coexistence entre frères, c’est que les deux sont intimement liés. Ce que la Torah veut nous enseigner ici, le dénouement de l’histoire nous éclairant en après-coup sur les raisons du refus de D. , ...

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