Parachat Bo: Pharaon piégé?

Dieu dit à Abraham : « Sache le bien, ta postérité séjournera sur une terre étrangère où elle sera asservie et opprimée durant  400 ans. Mais à son tour la nation qu’ils serviront sera jugée par moi ; et alors ils la quitteront avec de grandes richesses. » Telle est la promesse faite par D.ieu à Abraham, alors nommé Abram, (Berechit 15, v.13/14) et dont la parasha BO raconte l’accomplissement. Nous lisons dans cette parasha le récit  des trois dernières plaies infligées par D.ieu aux Egyptiens ( les sauterelles , les ténèbres et la mort des premiers nés), la fixation du calendrier ( Nissan,premier mois de l’année), les préparatifs du départ entre le 10 et le 14 Nissan. Y sont également développées les modalités de la célébration de la fête de Pessah et la consécration et le rachat des premiers-nés.  Parmi tous ces thèmes,  nous avons choisi de centrer notre réflexion sur les trois dernières plaies et, plus particulièrement, la dernière  au terme de laquelle Pharaon laisse partir les enfants d'Israël. La grêle, septième plaie, évoquée dans la parasha précédente ( Vaera ), avait laissé quelques possibilités de nourriture aux Egyptiens. L’invasion des sauterelles apporte la famine : "Il ne resta plus de verdure soit aux arbres, soit en l’herbe des champs dans tout le pays d’Egypte " ( 10, v.15). 430 ans plus tôt, Joseph sauvait l’Egypte de la famine grâce à l’interprétation qu’il avait faite du rêve de Pharaon ; par cette huitième plaie D.ieu  plongeait l’Egypte dans une famine totale, annulant, par là-même l’action salvatrice de Joseph. Malgré la souffrance de son peuple , Pharaon ne cède pas, amenant D.ieu à accroître la gravité de la vengeance en plongeant les Egyptiens dans d'"épaisses ténèbres".  "On ne se voyait pas l'un, l'autre et nul ne se leva de sa place durant 3 jours ; mais tous les enfants d'Israël jouissaient de la lumière dans leurs demeures" ( 10, 23). Pourquoi ces ténèbres durent-elles trois jours ? Selon Rachi ces trois jours de ténèbres permirent aux Juifs récalcitrants d'être éliminés - le Misrash ajoute même "enterrés"-  et aux Égyptiens désirant joindre Israël d'aller vers la lumière . Pourrait-on dire qu'avant le moment déterminant du départ, une sorte de tri s'opère entre ceux qui iront vers la lumière et ceux qui resteront dans l'ignorance et la solitude? Enfermé  dans son aveuglement, Pharaon ne cède pas à la neuvième plaie. Car D.ieu "a endurci son cœur" une fois de plus.  Pourquoi Dieu punit-il, alors, ce que Manitou (1) nomme un "comportement obligé"? Pharaon était-il piégé ? N'avait-il pas usage de son libre arbitre? Pharaon ne voit pas la marque spécifique du Dieu des Hébreux dans les catastrophes "naturelles ...

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