Oury Cherki « Un monde sans entraide est un monde démoniaque »

Établi à Jérusalem, le rav Cherki, originaire d’Algérie, et rabbin dans le quartier de Kyriat Moshé, détaille le sens religieux de l’entraide. La Tsédaka a-t-elle existé avant sa codification par Maïmonide ?Oury Cherky : Oui, bien sûr ! Il suffit de se référer à la Genèse, chapitre 18. Il y est dit qu’Abraham a été élu pour accomplir la Tsédaka et la Mishpat. Elle a donc fait partie du projet de l’identité d’Israël à son origine. Elle participe de l’unité de ses valeurs. « Charité » et « justice » peuvent l’une et l’autre se retrouver, d’ailleurs, dans le terme de Tsédaka. Quelle est la part d’universalisme dans la Tsédaka ? O.C. : La Tsédaka n’est pas considérée comme un acte de charité, tout au moins au sens où il s’agirait de quelque chose de volontaire. Du point de vue de la Halakha, il s’agit plutôt d’une sorte d’impôt. C’est-à-dire ?O.C. : En fait, si quelqu’un a assez de revenus et ne redonne pas assez, il peut faire l’objet d’une poursuite au tribunal. Et les pauvres peuvent alors exiger leur part de Tsédaka. Loin d’être seulement un acte de clémence individuel, elle s’inscrit dans l’organisation juridique de l’économie de la société, de la collectivité. Nombre de décisionnaires considèrent, en outre, qu’elle constitue aussi un devoir pour les noachides, les non-juifs qui se sentent concernés par la Halakha. La Tsédaka a sans nul doute été l’un des éléments de l ...

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