Orly Castel-Bloom : « J’ai écrit ces quinze histoires comme si j’avais exhumé des documents anciens »
Actualité Juive : La narratrice arpente ce roman à travers sa famille, ses amis, ses souvenirs, ses rencontres et ses lectures. Sans prénom, elle est « La grande » et son nom est Castil. Confirmez-vous l’inspiration autobiographique ? Orly Castel-Bloom : En découvrant que le titre prévu était « La famille Castil », ma sœur m’a dit : « Orly, change le titre. Les gens vont croire que ce livre parle de nous ! ». Que voulez-vous répondre à cela ? Reste que certains faits et chapitres sont totalement inventés, comme « L’année du cochon » qui se passe au temps d’Isabelle la Catholique ou l’histoire du guide égyptien, « Le printemps des émeutes » ou encore les racines de ma mère, issue d’une grande famille qui n’aurait pas voulu suivre Moïse…A.J.: Le jury du Sapir a relevé que, dans votre façon d’écrire « Rien n’est jamais ce que l’on croit voir au premier coup d’œil ». Cette liberté imprime un mouvement à vos histoires, comme si votre écriture provoquait une diffraction…O.C.B. : J’aime trouver la loi physique qui régit la narration. Quand j’ai commencé la rédaction, j’ai inscrit le nom des chapitres sur un tableau et au fur et à mesure que le livre progressait, je barrais le titre du chapitre ou bien je le déplaçais. Ce mouvement a continué jusqu’à ce que les quinze histoires soient te ...