Olivier Guez, auteur d’un livre sur le football au Brésil: « Le personnage de Mangeclous d’Albert Cohen est un réel dribbleur »
Actualité juive : Votre essai « Eloge de l’esquive », un livre sur le football ou un livre sur le Brésil ?Olivier Guez : Les deux, évidemment. L’un est indissociable de l’autre. Qui aime le football s’intéressera au Brésil, et l‘inverse aussi, bien entendu. Le Brésil s’est aussi construit par le football, c’est même l’un des mythes fondateurs du Brésil moderne. A partir des années 1930, l’Etat brésilien a compris comment rassembler la nation brésilienne autour du football, une sorte de football fusion qui réunirait toutes les ethnies et castes du pays. A la fin des années 1950 et au début des années 1960, la modernité brésilienne s’incarnera autant dans le football, la musique et le cinéma. Pour les masses et le monde entier, le football va incarner ce Brésil. On peut dire que c’est l’un des éléments du « soft power » brésilien.A.J. : Vous écrivez que le dribble est une filouterie. N’est-ce pas contradictoire avec la devise nationale brésilienne « Ordre et progrès » ?O.G. : Après l’emp ...