Ofir Sofer et Ariel Kandel « On ne peut promouvoir l’Alyah qu’en améliorant l’intégration »

ENTRETIEN : Le ministre israélien de l’Immigration et de l’Intégration et le directeur général de Qualita échangent sur les conditions d’intégration des olim de France, et en particulier sur la jeunesse. M. le Ministre, vous avez effectué trois visites en France depuis votre nomination, est-ce à dire l'importance que vous accordez aux juifs de France ?Ofir Sofer : En effet, la communauté juive de France est d'une grande importance pour l'État d'Israël et pour mon ministère. Elle est très sioniste et attachée à Israël, cela renforce ma conviction que sa place est en Israël. Ariel Kandel, cela marque-t-il un tournant dans l'intérêt porté à la communauté juive de France ?Ariel Kandel : Oui, bien sûr, c'est la première fois que le gouvernement israélien s'intéresse de si prèsau potentiel que représentent les juifs de France pour l'Alyah. Ces dernières années, l'intérêt s'était porté essentiellement sur les Russes et les Éthiopiens. Comment expliquer cette ambivalence entre le sionisme ancré des juifs de France et le fait que l'Alyah soit en baisse ?O.S. : Pour faire leur Alyah, il faut que les juifs français se sentent en sécurité économique et ces dernières années, la cherté de la vie a freiné les candidats à l'immigration. On peut être sioniste, mais il faut aussi avoir un logement et un emploi. Nous avons observé une baisse de 40 % de l'Alyah de France l'année dernière, c'est préoccupant et c'est la raison pour laquelle j'entends relever les grands défis liés à l'immigration des juifs de France. Quels sont-ils ?A.K. : Le logement, comme l'a dit le ministre. Il serait judicieux d'apporter une aide au logement significative, notamment au cours de la première année, de réintéresser les Français aux centres d'intégration pour nouveaux immigrants, de manière à ce que le poste logement ne soit plus une charge et que les nouveaux immigrants aient le temps de s'intégrer. Autre défi, l'emploi, que tente de relever l'organisation Qualita.A.K. : Grâce aux Hubs de l'emploi, effectivement, nous accompagnons et aidons les olim à s'intégrer sur le marché du travail, même en pré-Alyah, avec l'espoir qu'ils puissent trouver un travail en un an. Si un médecin ou un pharmacien arrive en Israël, il peut exercer sans avoir à passer d'examen, pourquoi n'est-ce pas le cas pour les infirmières ?O.S. : C'est un non- ...

Vous devez être connecté(e)(s) pour accéder au contenu du journal

Je me connecte

Supplément du journal

Petites annonces

Votre annonce ici ? Ajouter mon annonce

Publicités

Bouton retour en haut de la page

Vous ne pouvez pas copier le contenu de cette page