Nucléaire iranien: Le jour le plus long

« Il y a un moment où vous devez dire oui ou non ». Mercredi midi, il semblait de moins en moins évident que l’interrogation de ce diplomate, présent à Lausanne dans le cadre des négociations entre la communauté internationale et l’Iran sur le dossier nucléaire iranien, ne trouve de réponse immédiate. Si un accord politique devait être trouvé aujourd’hui entre le G5 1 (les Etats-Unis, la Chine, la Russie, la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne) et les représentants iraniens, celui-ci pourrait toutefois laisser ouverts plusieurs points sensibles. A l’heure actuelle, et selon les informations en provenance de Suisse, trois éléments continueraient d’être ardemment discutés : 1) la durée de l’accord (entre 11 et 15 ans, voire 25 ans semble-t-il pour les Français) ; 2) le calendrier de levée des sanctions votées par l’Onu contre le programme nucléaire iranien ; 3) les dispositions à mettre en place en cas de violation iranienne de l’accord. Les modalités de ce dernier mécanisme, dit du « snap bnack », ne fait pas l’unanimité au sein du G5 1. Les Français sont favorables à la mise en place de sanctions automatiques en cas de dérapage de Téhéran. Les Russes et les Chinois exigent pour leurs parts que de telles mesures soient préalablement validées par un nouveau vote du Conseil de sécurité. Une division qui profite au camp iranien.Par ailleurs, des questions demeurent sur l’évolution du programme de recherche iranien qui pourrait permettre à Téhéran de s’appuyer sur des centrifugeuses beaucoup plus rapides pour enrichir de l’uranium et in fine fabriquer une arme atomique. Le sort du stock d’uranium enrichi dont dispose déjà l’Iran – et que le régime ne souhaite plus voir exporter vers la Russie comme avancé ces derniers mois – est également débattu.En coulisses, dans une ambiance nerveuse, c’est un jeu d’influences très sophistiqué qui se joue où les intentions des acteurs échappent parfois à leurs interlocuteurs ou, au contraire, apparaissent suffisamment claires pour appeler à une prudence de tous les instants.   Les Etats-Unis et l’Iran, une lune de miel « proche d’être consommée » ? C’est le très sérieux quotidien britannique The Guardian qui rapportait l’anecdote mardi matin. Le mois dernier, l ...

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