Nicolas Bouzou,« En Europe, nous pratiquons la stratégie du « loser »

Les GAFAM disposent aujourd'hui d'une puissance de feu considérable et ont tissé leur toile à travers le monde. Certains y voient des raisons de s’alarmer, quand d’autres n’y trouvent aucun inconvénient.Actualité Juive a interrogé l’économiste, Nicolas Bouzou, et le publicitaire, Jacques Séguéla dont les avis contrastent fortement. «On ne peut pas appliquer sur les GAFAM les réflexes que l’on avait au XX siècle, notamment en matière d’analyse de la concurrence. Au siècle dernier, lorsqu’on a inventé le droit de la concurrence aux États-Unis, l’idée était de dire : une entreprise qui est en position monopolistique pose un problème pour le consommateur, parce qu’elle va augmenter ses prix ou vendre des articles de moins bonne qualité… C’est donc sur cette base intellectuelle que le droit de la concurrence a été conçu. Les GAFAM, eux, fonctionnent avec ce qu’on appelle des rendements croissants, ce qui signifie que plus ces entreprises sont grandes plus elles amènent un service de qualité aux consommateurs. Prenons Netflix, qui n’entre pas dans les GAFAM, certes, mais qui est une entreprise de plus en plus grande. Elle ne produit pas, pour autant, et ne distribue pas des films ou des séries de moins bonne qualité, et les prix n’augmentent pas non plus. Avec la série Lupin par ex ...

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