Netanyahou et le grand dessein américain
Est-ce l’effet de son tempérament, sous-estimé dès son élection ? Celui, miraculeux, des circonstances ? Ou encore le produit différé de sa ténacité ? À quelques mois des élections présidentielles américaines, en tout cas, le fait est là : Joe Biden, un peu vite caricaturé en « sleepy Joe », semble déjouer un piège majeur, celui que lui prédisaient , après le retrait en catastrophe d’Afghanistan, les nombreux prophètes du « repli » stratégique des États-Unis : le piège de l’impuissance. Car, le 45e président de la « République impériale » (Arthur Schlesinger) vient de montrer, à la face du monde, qu’il n’avait pas abdiqué les commandes. Bien sûr, en hâtant le processus de « normalisation » avec cet acteur-clé de la scène moyen-orientale qu’est l’Arabie saoudite, Joe Biden a des arrière-pensées ; évidemment, il garde les yeux rivés sur l’horizon de la préside ...