Naftali Bennett: « Nous devons importer en Israël cette douceur et cette rondeur française »
Actualité juive : Vous avez plusieurs casquettes : ministre de l’Economie et de l’industrie, ministre des affaires religieuses et ministre de la diaspora et de Jérusalem. Sous laquelle êtes-vous venu en France ?Naftali Bennett : Je passe mon temps à changer de casquette, c’est pour ça que je n’ai plus de cheveux ! Aujourd’hui, je suis venu en tant que ministre de la Diaspora pour dire à mes frères et à mes sœurs de France: « nous sommes là pour vous ». Ce n’était pas une visite prévue de longue date. Je suis venu suite aux récents évènements qui ont touché la communauté juive cet été. Les Juifs de France doivent savoir qu’Israël prend ses responsabilités, qu’ils décident de venir en Israël ou de rester en France.A.J. : S’occuper des Juifs de diaspora, là où ils sont, sans uniquement les inciter à immigrer en Israël, est-ce quelque chose de nouveau ?N.B. : Dans le passé le discours d’Israël envers la diaspora était : « faîtes l’alyah ou donnez nous de l’argent ! ». L‘Etat d’Israël ne dit plus ça. Notre économie se porte bien, elle est forte. Ce que nous recherchons aujourd’hui, c’est nouer des partenariats, travailler avec les Juifs là où ils sont. Notre but pour les 100 prochaines années, c’est de préserver l’identité des juifs, c’est à dire combattre l’assimilation, et de travailler à leur sécurité. C’est pour cela que le 1er juin dernier pour la première fois, Israël (c’est à dire le ministère de la diaspora et le bureau du Premier ministre-Ndlr) a investi et une somme considérable (200 millions de shekels) pour lutter contre l’assimilation. Et ce n’est que le début. Mais il nous faut aussi repenser les liens qui unissent la diaspora et Israël, le modèle actuel n’est pas assez efficace. Nous devons êtes plus créatifs.A.J. : Concrètement de quoi s’agit-il ?N.B. : Une série de programmes va être créée ou renforcée comme Taglit, et le programme Bar-Mitsva et Bat-Mitsva pour les juifs hors-communauté. No ...
