Moshe Leon : « Jérusalem, le dynamisme d’une ville plurielle »

Le maire de Jérusalem boucle la deuxième année de son quinquennat. À la tête de la capitale politique de l'État d'Israël, il gère aussi un microcosme de la société israélienne. Il s'est confié à Actualité Juive sur ce qu'il veut pour sa ville, dont il croit à la résilience après le Covid.    Actualité Juive : Comment administre-t-on la plus grande ville d'Israël au temps du Covid ? Moshe Leon : C'est passionnant ! Il faut faire face à des défis permanents. A Jérusalem, nous avons en une seule ville, toutes les populations du pays. Il y a les habitants arabes de l'est de la ville, avec leur mode de vie spécifique. Il y a la population orthodoxe. Et bien sûr la population générale, celle que l'on retrouve dans toutes les villes d'Israël. Il faut traiter chacune de ces populations spécifiquement et faire en sorte qu'il y ait le moins de malades possible. Au stade actuel, je pense que nous réussissons dans la lutte contre le Covid qui dure déjà depuis près de neuf mois. Et nous espérons bien en sortir le plus vite possible, grâce au vaccin. Quel est votre rôle spécifique en tant que maire, alors que d'autres institutions sont présentes au niveau national, le ministère de la Santé, l'armée ? M.L. : Mon rôle consiste à recevoir les instructions du ministère de la Santé et à faire la liaison entre tous les acteurs concernés : le Pikoud Haoref [commandement de Tsahal pour la population civile, NDLR], les caisses de maladie, les habitants. La communication est un facteur fondamental. Nous avons d'ailleurs mis en place, dès le début de la crise sanitaire, une cellule de crise, qui regroupe tous ces acteurs, de façon à travailler ensemble en cohérence. Par exemple, quand il a fallu encourager la population au dépistage, nous avons lancé une grande campagne auprès des habitants pour qu'ils aillent se faire tester. Nous avons aussi agi sur le terrain de la sécurité alimentaire, de l'assistance aux personnes âgées.  Jérusalem a aussi une place unique dans le cœur du peuple juif. C'est également une destination d'alyah, en particulier pour les Juifs de France. Que faites-vous pour aider à leur intégration ? M.L. : D'abord, je n'imagine pas Jérusalem sans l'alyah des Juifs de France. Elle est très positive. Elle est une valeur ajoutée pour le tissu social de Jérusalem. Nous accueillons les olim de France à bras ouverts et veillonsà les assister par tous les moyens. Est-ce pour cela qu’un quart des Français qui font leur alyah s’installent à Jérusalem ? M.L. : Grâce à l’écosystème que nous avons mis en place, nous veillons à ce que les olim français soient particulièrement bien traités dans la capitale israélienne. J'espère que cette alyah de France à Jérusalem ira en augmentant. Et je ferai tout ce qui sera possible pour faciliter leur intégration, que ce soit pour le logement, ou pour l'emploi. Le développement de la construction à Jérusalem les concerne aussi. Il faut que les olim de France se sentent ici chez eux.  Comment s'y prendre? M.L. : J'ai obtenu des subventions municipales pour l'organisation Qualita, pour les soutenir dans leur travail d'aide à l'intégration. C'est la seule organisation à Jérusalem qui se consacre entièrement à l'intégration des olim de France. Elle fait d'ailleurs un travail unique dans le domaine de l'intégration des immigrants. Nous devons y contribuer. Je pense d'ailleurs qu'après l'épidémie, l'alyah va reprendre et augmenter. Nous nous y préparons. Nous menons avec Qualita diverses actions en faveur de l’emploi, au sein du « hub » qui comporte un centre d’intégration professionnelle destiné à accompagner les olim dans le proc ...

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