Michel Kichka, caricaturiste Israélien : « En Israël, nous n’avons malheureusement pas de journaux satiriques »

Actualité Juive : Étiez-vous proche des caricaturistes assassinés ?Michel Kichka : Je connaissais Cabu, Wolinsky, Tignous et Honoré. De Charb, je ne connaissais que le travail et cela revenait finalement au même. Avec Tignous et Plantu, nous avions fait un voyage très important à Bogota pour 8 jours de débats avec des dessinateurs d’Amérique Latine et nous avions donc tissé des liens plus personnels. Mais j’ai grandi avec les dessins de Wolinsky et Cabu. Ils représentaient des maîtres de ce que je suis devenu. Tous les dessinateurs ont un langage commun et il leur suffit de quelques instants pour devenir amis. Nous menons un même combat. Le dessin est un combat. Nos armes ne sont pas des armes mortelles, mais des armes que la démocratie nous permet d’utiliser librement : des crayons et notre esprit.A.J.: En Israël, peut-on aller aussi loin que l’humour satirique pratiqué par Charlie Hebdo ou bien existe-t-il des limites à ne pas dépasser ?M.K. : La particularité de Charlie Hebdo était de s’autoriser une insolence, une irrévérence et une absence totale de tabou, ce qui permettait d’aller très loin. Tout cela est possible dans un journal satirique. En Israël nous n’avons malheureusement pas de journaux satiriques et il convient donc de respecter une certaine retenue dans la mesure où on s’adresse à un lecto ...

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