Michel Gugenheim : « Le vin est un produit ambivalent, tout dépend de l’usage que l’on en fait »

Actualité juive : Pourquoi le vin est-il si important dans la Torah et dans la vie juive en général ? Michel Gugenheim : Du point de vue de la Torah, le vin est considéré comme la boisson la plus noble qui soit. Le vin est mentionné lors de la rencontre d’Abraham et de Melkisedek, roi de Shalem qui lui apporte du pain et du vin. Yaacov apporte du vin à son père Itshak qui le bénit à cette occasion. Dans le Talmud, il est précisé que les Lévites récitaient les cantiques au Temple seulement au moment où on effectuait les libations de vin. Dans le Midrash du Cantique des Cantiques, le verset « il m’a emmené dans la maison du vin » fait référence au Mont Sinaï, ainsi la Torah elle-même est comparée au vin ! Ceci se transcrit dans la loi juive par le fait que le vin possède une bénédiction spécifique (« bore peri haguefen ») et occupe donc une place à part dans les boissons dont il est le roi. Faire la bénédiction sur le vin dispense de faire la bénédiction sur les autres liquides. A.J.: Le vin a deux qualités : il rend joyeux et il nourrit l’homme. Mais pourquoi faut-il boire 4 coupes de vin à Pessah ? M.G. :Le concept des 4 coupes se retrouve à plusieurs moments dans nos textes. Ces quatre coupes de vin correspondent aux quatre étapes de la libération des enfants d’Israël : vehotseti - je vous ai sorti des maux (la souffrance est réduite), vehitsalti - je vous libérerai (libération partielle), vegaalti - je punirai vos oppresseurs (noyés dans la mer Rouge), velakarti – je vous prendrai comme peuple (délivrance spirituelle à Matan Torah). On retrouve les quatre coupes avec Yossef en p ...

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