Martine Mattatia : « Il faut toujours beaucoup de courage à une victime de violences conjugales pour oser en parler »

Écoutante bénévole à l’association « NOA Oser le dire » depuis dix ans, Martine Mattatia en est la présidente depuis le 1er janvier 2017. Ses objectifs : sensibiliser la communauté juive à la nécessité de lutter contre les violences dans la sphère privée et briser le silence. Pour quelles raisons avez-vous commencé à militer dans l’association NOA Oser le dire ? Martine Mattatia : Mon engagement pour l’association NOA Oser le dire s’est fait spontanément parce que les violences conjugales sont inacceptables. Un être humain n’a pas le droit de nuire gravement à un autre être humain dans la sphère privée, souvent en toute impunité. J’ai pris conscience, très jeune, de l’asymétrie des rôles au sein des couples. Les schémas patriarcaux n’ont pas totalement disparu et ils imprègnent encore le fonctionnement de beaucoup de familles. La perte de l’autonomie financière des femmes, présente dans de nombreuses situations de violences conjugales, crée un déséquilibre au sein du couple, généralement à leurs dépens. Il y a aussi des situations d’emprise psychologique : le couple est alors formé d’une personne dotée d’un caractère dominant, et d’un conjoint, convaincu que sans l’autre, il ne vaut pas grand-chose. Appeler NOA Oser le dire est un premier pas qui peut changer beaucoup de choses. La lutte contre les violences conjugales a été d'une actualité brûlante au niveau national avec le Grenelle des violences conjugales, le concept de fé ...

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