Maroc-Israël « Lune de miel, malgré Jérusalem »
Les récentes tensions dans la capitale israélienne ne devraient pas impacter le rapprochement engagé par l’État hébreu et le royaume chérifien, malgré les condamnations officielles. Les violences actuelles à Jérusalem-Est et les attaques du Hamas contre le territoire israélien sont suivies de près par les capitales arabes, notamment parmi celles ayant engagé ces derniers mois une normalisation de leurs relations avec l’État hébreu. C’est le cas du Maroc dont le roi Mohammed VI, président du « Comité Al Qods ». Dans un communiqué publié dimanche 9 mai, le ministère des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger a fait part de la « profonde inquiétude » de la monarchie marocaine, qualifiant les décisions israéliennes d’ « acte inadmissible, susceptible d’attiser les tensions ». Rappelant la nécessité de préserver le statut spécial de Jérusalem-Est, « le royaume du Maroc considère que les mesures unilatérales ne sont guère la solution, de même qu’il appelle à favoriser le dialogue et le respect des droits ». EuphorieUn épisode qui contraste avec l’euphorie qui a accompagné la signature d’un accord tripartite de normalisation entre Israël, le Maroc et les États-Unis, le 22 décembre dernier. Huit groupes de travail ont été constitués dans des secteurs d'intérêt commun, notamment dans les domaines de la sécurité et de la diplomatie. « Nous sommes aujourd’hui très vigilants par rapport à la menace que constitue l’Iran pour notre sécurité », a ainsi expliqué, le 5 mai, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, dans une interview au lobby américain pro-israélien. Trois mois à peine après l’arrivée à Tel Aviv du chef de la mission diplomatique marocaine, Abderrahim Beyyoud, le ministre ché ...
