Manuel Valls peut-il créer la surprise ?

« S’il n’est pas en tête au premier tour, c’est un échec ». Le constat est lapidaire, clinique. Les mots sont ceux de Malek Boutih, député de l’Essonne et proche de Manuel Valls. L’équation posée à l’ancien Premier ministre à la veille du premier tour de la primaire de « La Belle alliance populaire », le 22 janvier, ne tolérait pas d’alternative : « Valls first » ou le risque d’une traversée du désert. Avec 31,11% des suffrages, et plus de cinq points de retard sur Benoît Hamon (36,65%), c’est au scénario du pire qu’est aujourd’hui confronté l’état-major vallsiste.    Résultat d’une campagne éclaire de trois semaines, dont les candidats partis sur le tard (Valls, Vincent Peillon) ont le plus souffert, les résultats du premier tour traduisent à la fois la fragilité et le malaise identitaire qui secouent le Parti socialiste après cinq ans d’exercice du pouvoir de François Hollande. Fragilité d’abord : la mobilisation a dépassé de peu le million et demi de Français (1,56 million), soit un million de moins qu’en 2011 (2,6 millions). La comparaison avec la primaire de la droite à l’automne dernier est encore plus cruelle (4 millions), bien que l’exercice soit logiquement plus attractif pour un parti dans l’opposition. La confusion entourant le taux de participation, les forts soupçons de manipulation dans la nuit de dimanche à lundi ont ajouté au tableau un parfum de scandale auquel le PS avait habitué ses adhérents lors du Congrès de Reims, en 2008, opposant, pour la conquête du parti, Martine Aubry à Ségolène Royal. La première a appuyé lundi Benoît Hamon, la seconde pourrait bientôt soutenir Emmanuel Macron. La guerre des gauches n’a pas dit son dernier mot.La revanche des frondeurs   La victoire annoncée du « troisième homme » de cette primaire traduit en effet le malaise qui continue d’interroger le parti sur son identité politique.  A travers le choc Hamon-Valls, c’est un match retour qui s’organise, entre une gauche de gouvernement et une gauche des frondeurs. En grillant la politesse à son ancien mento ...

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