Malek Boutih et le grand rabbin Gilles Bernheim : « L’engagement est le refus du fatalisme »

Actualité Juive : En quoi la complémentarité des regards qui sont les vôtres est-elle nécessaire aujourd’hui ? Malek Boutih : Ce n’est pas tant une nécessité de complémentarité des regards qu’ un besoin de redonner place au débat là où aujourd’hui il n’y a plus que des slogans. Nous avons connu ces dix dernières années un enchaînement d’événements violents autour de la question de l’antisémitisme et nous avons le sentiment que la succession de ces événements n’a pas été accompagnée par une progression de la réflexion sur les réponses collectives. Je considère en effet que l’antisémitisme n’est pas le problème de la communauté juive mais de la société française. Et c’est par le débat, la parole et l’intelligence, que nous pourrons faire évoluer les choses mieux que par des slogans éculés. L’Histoire n’est pas en train de nous échapper pour peu que l’on échange.Grand rabbin Bernheim : Le débat entre la religion et la politique est extrêmement intéressant dans la mesure où nous puisons dans notre passé pour apprendre à mieux vivre ensemble sur cette terre où nous vivons, c’est-à-dire la France aujourd’hui. A.J.: Pour autant, le racisme et l’antisémitisme ne sont-ils pas inéluctables dans une société en crise ?G.R.B. : Sous couvert du mot crise, il y a des valeurs. Et, par leur usage, la perversion des mots fait qu’ils ne signifient plus le sens qui était le leur originellement. Or, dans le sens du mot crise, il y a de plus en plus d’individus et de moins en moins de citoyens. L’individu profite des circonstances pour satisfaire sons quant à soi de désirs, dans une ...

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