Mai 68 : une contestation illusoire ?

« L’imagination au pouvoir !  Faites l’amour, pas la guerre ! En avant, le vieux monde est derrière nous ! Soyez réalistes, réclamez l’impossible !Les revendications syndicales  des étudiants des universités françaises, en mai 1968, ont été, depuis belle lurette, oubliées et jetées dans les poubelles de la toute petite histoire. Mais les slogans et les graffiti des jeunes militants du mouvement étudiant continuent à rôder dans le microcosme intellectuel hexagonal. Pour certains commentateurs, nostalgiques de la belle époque de Cohn-Bendit, Bensaïd, Geismar et Alia, ces petites phrases ont été un souffle d’air frais, de saine insolence, d’agitation émotionnelle, d’irrévérence fantasque, d’ambition révolutionnaire, dans la France  figée, froide, sévère, conservatrice  et patriarcale de la Cinquième République. Pour d’autres observateurs, plus prudents et moins enthousiastes, ces slogans n’étaient rien d’autre qu’une collection de belles phrases creuses et stériles. Le pouvoir, politique, économique, universitaire, scientifique, a, certes, besoin d’une certaine dose d’imagination, associée à l’intelligence et à l’expérience dans la conduite des affaires. Mais  un pouvoir  soumis à  ...

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