Lydia Benattar: Après Ilan Halimi, l’escalade…
Quand le gouvernement nous rappelle que la France sans les Juifs ne serait pas la France, devons-nous croire ces paroles ?Il y a plus de dix ans, des Juifs sont morts d'être juifs. Je me souviens du jeune DJ Sébastien Sellam, assassiné dans son parking par son voisin et "ami" de toujours maghrébin... A part chez les DJ de la communauté, cet assassinat est passé inaperçu.Deux ans après, le 20 janvier 2006, le jeune Ilan Halimi était enlevé avec demande de rançon. C'était il y a dix ans. Les tractations autour de son enlèvement sont passées pratiquement sous silence jusqu'à sa fin tragique. Son assassinat par le gang des barbares a bouleversé toute la communauté. Manifestation à l'appui, les Juifs de France ont montré leur révolte.Et après la vie a repris son cours. Enfin on l'espérait sans imaginer un seul instant qu'un deuxième meurtre allait relancer ce nouvel antisémitisme qui se profilait depuis Ilan. On ne s'est pas suffisament méfié de l'escalade qui allait suivre.L'avenir nous le prouvera avec l'affaire Merah qui a assassiné de sang froid dans une école juive à Toulouse trois enfants et leur parent : la haine sans nom. Le gouvernement et la communauté ont été très éprouvés par le drame qui a touché les familles Sandler et Monsenego. Et après à nouveau la vie reprend son cours.Des petits incidents à Sarcelles chez Naouri, à Créteil où une fille fut violée et son compagnon tabassé, un règlement de compte diront les médias. En juillet 2014, à Barbès on crie "Mort aux Juifs". Les souvenirs de la Shoah resurgissent, suivis d'une prise d'otages à la synagogue de la Roquette. Inquiétude et amertume s'emparent des juifs de France.Et puis la vie reprend son cours... Mais en janvier 2015, une policière, Clarissa Jean-Ph ...
