L’ultime offense du Parti socialiste. Par Shmuel Trigano

La reconnaissance d'un "Etat de Palestine" par le Parlement français a tout d'un acte "mystique", dont la portée se situe à hauteur de grands faits historiques comme Vichy ou la Shoah, en ce sens qu'ils indiquent une intention sur le plan de l'essence des choses. Le fait que, pour ce faire, la constitution de la V° République ait été enfreinte, le caractère théâtralement solennel de l'événement (l'incantation répétitive "Mesdames et Messieurs" rythmant le discours de Fabius), le réflexe moutonnier des Parlements européens, le fait que rien ne justifie aujourd'hui une telle démarche, l'invocation grandiloquente de la morale confirment ce carrefour du destin où l'Europe sera jugée pour un abandon des Juifs qui rappelle 1940. Je pèse mes mots car il est clair que le diktat que l'Europe veut imposer à Israël le conduirait dans une impasse mortelle face à un ennemi résolu à l'abattre. Il ne faut pas être grand clerc pour le comprendre. L'exemple du retrait de Gaza y suffit. Mais il y a plus, car l'Europe ajoute le mépris à ses erreurs politiques. Drapée dans sa suffisance morale, elle met en demeure le "petit Etat de merde" (dixit, il y a quelques années, l'ambassadeur de France en Grande- Bretagne) comme on le ferait pour une République bananière, dans le plus pur style colonial. Le Quai d'Orsay a-t-il la faiblesse de penser que l'Etat d'Israël est le ghetto ou le camp humanitaire de réfugiés qu'il voudrait qu'il soit? Et quelle brutalité de lui intimer un choix capital sous la forme d'un ultimatum (mise au ban de l'Europe "dans deux ans, si..."). « La reconnaissance de la Palestine ...

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