Lucile Berland : « La foi a beaucoup aidé Zarie, la caissière de l’Hyper Cacher »

Actualité Juive : Votre livre met en lumière la soif de vie des rescapés des récents attentats en France, au moins pour une partie d’entre eux. Ils vous confient, ne pas désirer être considérés comme des « victimes à perpétuité ». Lucile Berland : Au cours de mes entretiens avec les rescapés, je me suis rendu compte que cette question revenait souvent. La notion de victime est à l’origine un terme juridique qui s’est étendu par la suite au vocabulaire courant. Quand on est considéré par la justice comme victime, on l’est jusqu’à la fin de sa vie. Pendant un temps, il leur paraît naturel d’être regardés comme des victimes, après avoir vécu un événement hors du commun, au sens propre du terme. Jusqu’au jour où cette étiquette freine leur processus de reconstruction. Les rescapés en ont alors assez d’être renvoyés en permanence à cette étiquette parfois très lourde à porter. Il y a une forme de maladresse de l’entourage, de la société, des politiques. A l’inverse, pour certains, un autre moment est vécu comme très brutal : celui où, du jour au lendemain, on ne parle plus de ce qui leur est arrivé. A.J.: Zarie, la caissière d’Hyper Cacher, décrit son expérience du « choc post-traumatique » en ces termes : « Ma vie s’était arrêtée le 9 janvier 2015 et je ne voyais même pas comment elle pourrait reprendre et ...

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