Lior Ashkenazi : « Pour «Foxtrot», si Netanyahou voit le film, il l’aimera »
Actualité Juive : Présentez-nous vos rôles, l’un dans « Foxtrot », et l’autre dans « Otages à Entebbé ».Lior Ahskenazi : Dans « Foxtrot », je joue un père en deuil positionné comme un héros de tragédie grecque qui doit payer pour une faute commise. C’est quelqu’un en post-trauma, mais chez lui on ne le voit pas. Avocat, bien marié, père de famille, tout va bien en apparence. Mais, il est fissuré de l’intérieur. Alors un jour, il explose. Dans « Otages à Entebbé », j’incarne Itshrak Rabin alors premier ministre.A.J.: Comment avez-vous préparé vos rôles ?L.A. : En Israël, nous sommes entourés de gens qui ont perdu un proche. Tout le monde connaît une de ces personnes mortes à la guerre ou dans un attentat. La vie continue, mais nombreux sont ceux qui portent cette blessure de l’âme, comme on dit en hébreu. Je suis parti de cette expérience, pour créer mon personnage. Pour me mettre en condition, je n’ai pas dormi durant deux jours avant le tournage sans le dire à personne. Mon visage comme mon côté perdu au début du film en sont l’expression. Dans « Otages à Entebbe » pour le rôle de Rabin ne voulant pas le caricaturer, j’ai apporté deux éléments précis : sa façon singulière de fumer des « Kent » longues, et celle très particulière de parler l’anglais.A.J.: Que pensez-vous de l’image mythique du soldat ?L.A. : En tant qu’Israélien, on vit depuis notre jeune âge avec celle du soldat qui tire et qui pleure. En temps de guerre no ...