L’Intifada est-elle en train de changer de visage ?
Les rues de Jérusalem qui s'emplissent du vacarme des sirènes de police et d'ambulances, la fumée épaisse qui s'élève dans le ciel au-dessus du quartier de Talpiot, puis les images de bus en flammes et de blessés hagards : c'est tout le rituel macabre de la deuxième Intifada, que les Israéliens espéraient ne plus jamais revoir. D'autant que quelques heures plus tôt, c'était les souvenirs de la guerre de Gaza de l'été 2014, qui resurgissaient avec la découverte par Tsahal d'un tunnel terroriste du Hamas, qui débouchait à l'intérieur d'Israël.Dans un pays éprouvé par la violence, la mémoire des drames passés n'est jamais enfouie très loin. Au lendemain de l'attentat de Talpiot, les voyageurs continuent à monter dans les autobus, mais ils sont moins nombreux à s'isoler sur l'écran de leur téléphone. On regarde ses voisins, on cherche l'agent de sécurité qui inspectera le véhicule. Les réflexes de l'Intifada des années 2000 se sont rév ...