L’impossible coalition ?

Le président Rivlin a confié à Benyamin Netanyahou la mission de former le prochain gouvernement. Mais sans majorité claire, Israël s'engage dans une nouvelle période d'incertitude politique. Peut-être la plus complexe de son histoire. Au soir de son marathon de consultations avec les délégations des partis, le 5 avril, le président Rivlin avait du mal à cacher sa frustration quand, pour la treizième fois de la journée, il a demandé à ses derniers interlocuteurs, les représentants du Ra'am, quelle personnalité ils recommandaient pour former le nouveau gouvernement. Sans surprise, Mansour Abbas a refusé d'arrêter son choix, comme avant lui les députés de la Liste arabe unie et ceux de Nouvel Espoir. Pour la première fois, le chef de l'État devait départager trois candidats – Netanyahou, Lapid et Bennett - et non deux, comme il est d'usage, quand deux principaux partis se partagent la majorité des suffrages. Et même en abandonnant la majorité absolue pour se contenter de la majorité relative, on est encore loin du compte. La représentation politique d'Israël est arrivée à un émiettement que l'on n'avait pas vu depuis 1999, quand 15 partis étaient entrés à l'assemblée. Et encore, à l'époque, les électeurs votaient séparément pour le Premier ministre et pour le Parlement. Comment, dans ces conditions, envisager sérieusement une coalition qui puisse tenir quatre ans et demi ? S'il est vrai que sur le plan idéologique, cette 24ème Knesset est majoritairement de droite et centre droite, clairement, cela ne suffit pas à lui assurer une homogénéité politique. Les Israéliens qui pensaient voter pour des partis, ont en réalité élu des ingrédients, sans aucune maîtrise sur la composition du plat qui leur sera finalement se ...

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