L’Europe tombe-t-elle dans la radicalisation anti-israélienne ?
Situé juste au nord de Jérusalem, dans les collines de Judée, le Vignoble Psagot, dont 70% de la production sont destinés à l’export, n’avait nullement envie de voir ses bouteilles arriver sur les tables du Vieux continent, estampillées d’une étiquette qui les présenterait comme étant du vin de colons. C’est la raison pour laquelle cette société de vins avait tenté, en novembre 2016, un recours en annulation de la décision du ministère français de l’Économie et des Finances qui, s’appuyant sur une recommandation de la Commission européenne, envisageait de procéder à l’étiquetage des produits dont la provenance était contestée politiquement. Psagot avait en outre souhaité que le Conseil d’État se tourne vers la CJUE, la Cour de Justice de l’Union européenne pour trancher cette question. Autant dire que la démarche juridique choisie s’annonçait vouée à l’échec, tant les positions européennes sur le dossier israélo-palestinien et notamment sur la question des territoires étaient connues d’avance. L’arrêt rendu est bien ...